Résumé

Les nutriments sont capables de moduler l’expression de gènes spécifiques. Ce processus initialement adaptatif pourrait être à l’origine de certaines pathologies mais pourrait également dans l’avenir être utilisé dans un but thérapeutique.

Les maladies chroniques non transmissibles représentent une problématique centrale au sein de notre société. Le risque de développer un diabète de type 2 ainsi que des maladies cardiovasculaires est étroitement lié à la survenue du syndrome métabolique.

La nutrigénomique, science qui réunit deux facteurs de risque impliqués dans le développement du syndrome métabolique : la génétique et l’alimentation. La nutrigénomique permet d’expliquer la manière dont certains nutriments induisent des modifications de l’expression des gènes appelées modifications épigénétiques. Certaines modifications peuvent augmenter le risque pour l’individu de développer des maladies ultérieurement dont le syndrome métabolique. La période périconceptionnelle est une période durant laquelle l’individu est particulièrement sensible à ces modifications. C’est pourquoi, les deux questions qui se posent :

1) Quelles sont les modifications épigénétiques induites chez les descendants par le déficit ou la supplémentassions périconceptionnel des femme en micronutriments donneurs de groupements méthyles en lien avec le développement d’un syndrome métabolique à l’âge adulte ?

2) Quelles sont les modifications épigénétiques du nouveau-né induites par la supplémentassions périconceptionnelle de la femme en micronutriments donneurs de groupements méthyles ?

Les perspectives qu'offre la génomique nutritionnelle dans le domaine de la santé s'étendent de la prévention à la thérapie. En effet, l'essentiel du potentiel de la recommandation de nutriments intervient dans le maintien de la santé et dans les phases précoces du développement de la maladie, soit pour prévenir l'apparition de symptômes, soit pour en freiner la progression et promouvoir un retour à l'état de santé.