De nos jours,  la communication multilingue apparaît de plus en plus comme un besoin nouveau mais aussi comme un phénomène incontournable de la mondialisation dont il faut explorer les formes et les implications. Ainsi, la « compétence communicationnelle » ne devrait pas seulement être comprise dans les seules limites des attentes traditionnelles, mais dans celles plus diverses de sa nature hautement plus complexe. 

     Plus précisément, la communication est partie intégrante de la traduction et de la transmission du savoir. Entendue comme un processus de communication, la traduction exprime son aspect transformationnel prédominant. Lorsque l’on intègre savoir et outils méthodologiques entre les disciplines, le processus de communication a besoin de traduire différents langages disciplinaires, cultures et paradigmes épistémologiques.

     Bien que le champ de la communication continue de se développer, un plus grand éventail de recherches est nécessaire pour approfondir l’influence de la communication sur la traduction du savoir et sur les limites du concept de “transfert de connaissances” dans le domaine de la communication. Un changement de perspective s’est opéré sur une grande dans le domaine traductologique avec l’essor de l’Internet et le développement de la communication multilingue.

      Par ailleurs,  la gestion de projets multilingues est devenue une spécialité à part entière dans laquelle les compétences langagières et traductionnelles ne sont qu’un préalable au travail de management humain d’individus rattachés à des disciplines différentes et possédant des cultures professionnelles parfois antagonistes. Ce constat est d’autant plus vrai dans le cadre des projets internationaux réunissant des individus ou des équipes issus de plusieurs pays. Dans de tels cas, le gestionnaire de projet est assimilable en réalité à un manager international avec, en plus, l’exigence d’une expertise particulière en matière de diversité linguistique et culturelle.